Août 2013, je porte encore les séquelles du raid en roller entre Hendaye et Nantes.
Il n'est donc pas envisageable de repartir en roller, même si l'idée de faire le tour des pays bas avec mon skate drive me plaisait bien.
Il me reste à trouver le moyen de locomotion et la destination pour ce raid.
Parallèlement je suis sollicité par mon frère qui se trouve disponible sur les 15 premiers jours d'août, et qui a des envies soudaines d'aventure.
Sachant qu'il aime le vélo et qu'il est équipé, le choix est vite fait, ce sera en pédalant que nous avancerons.
Pour la destination, la météo peu clémente de ce début de saison nous pousse à trouver une destination ensoleillée, et finalement notre choix se porte rapidement sur la Corse et la Sardaigne.
Avant de rentrer dans les détails, je vous propose une petite vidéo pour illustrer ce raid.
La préparation pour ce raid est rapide et se fait de la manière suivante :
Le parcour :
Le départ se fera de Bastia ainsi que l'arrivée.
Nous faisons le choix de longer la côte ouest pour descendre jusqu'à Bonifacio.
De là nous prendrons un bâteau qui nous mènera en Sadairgne où nous passerons quelques jours.
Pour le retour, nous prendrons le même itinéréraire
Le départ de région parisienne se fait tôt dans la matinée
du 27 juillet 3013 à 5h.
La 2008 est bien chargée avec à son bord toutes les bagages
et le VTT de mon frère et sur le toit mon beau vélo rouge des années 80 qui
trône fièrement les deux pneus en l’air.
Dans cette aventure, les sensations fortes arrivent plus
vite que prévu.
A peine 15 min de notre point de départ, nous sommes
subitement pris dans un violent orage.
Il pleut à grosses goutte, se mêle des averses de grêle si
intenses que les essuies glaces n’y peuvent rien, et nous sommes contraint de
rouler àmoins de 50 kmh sur
l’autoroute.
Les éclairs et les coups de tonnerre sont simultané et
tellement nombreux que l’on ne sait plus où donner de la tête.
Tout autour de nous c’est un festival de flash qui s’écrasent au sol.
Autant vous dire qu’avec un vélo en acier sur le toit nous
ne sommes pas très fière et donc nous avons l’idée de nous coller à l’arrière
d’un semi-remorque. Le camion étant beaucoup plus haut que nous, on se dit que
nous avons moins de chance d’attirer la foudre.
Néanmoins, à un moment où nous roulions sur la voie de
gauche, on voit soudain l’habitacle s’envahir d’une lumière blanche accompagné
d’un claquement si violent qu’il nous glace les veines. Nous avons juste le
temps de tourner la tête sur la gauche pour apercevoir que de l’autre côté du
rail de sécurité à moins de 5 m nous, la violence de l’impact crée une germe
d’étincelles oranges qui montent à plusieurs mètres de hauteur.
Cet évènement nous a fait de quoi discuter sur une bonne
partie du trajet qui se déroula sans accros en direction de Toulon.
Oui en effet nous avons fait le choix d’embarquer à Toulon,
car cela nous permettait d’y laisser notre véhicule chez une cousine et de
prendre le bateau pour la corse avec pour seul chargement nos vélos et leurs
sacoches.
Nous arrivons dans le sud à 16h30, et après le déchargement
et la préparation de nos montures, nous ne manquons pas d’aller profiter de la
piscine.
Le soir nous nous faisons un petit resto sur le port, et
embarquons à 21h30.
Dans le port de Toulon nous nous faufilons avec nos vélos
chargés au travers des touristes, et nous pouvons entendre les commentaires des
gens qui ne sont pas toujours rassurants.
« Regarde ces deux avec leurs vélo, ils ne connaissent
pas la corse ! »
« Mais il sont fou de faire la corse à vélo »
Etc !! Etc ……
CETTE PAGE EST EN COURS DE REDACTION ..............
Comme à la fin de chaque raid, c'est en rangeant le matériel et en classant les photos, que me prend l'envie de repartir et de préparer le suivant.
Fin août 2013 au retour de mon tour de Corse et de Sardaigne en vélo, je me vois déjà repartir pour une grosse randonnée, mais cette fois j'ai envie de quitter les routes et retrouver des lieux sauvages.
Ca fait longtemps que j'y pense, et je me dis pourquoi pas maintenant !!!
J'ai l'envie de reprendre un kayak pour faire une longue distance.
Je dispose de 3 ou 4 semaines au mois d'août (au final ce sera 3), j'ai déjà tout le matériel pour la rando comme pour la navigation, il me reste donc seulement à trouver ma rivière.
Comme je le dis juste au dessus, j'ai envie de nature très sauvage. le problème c'est que nos cours d'eau en france sont très aménagés pour le commerce fluvial, et que je n'ai pas pour objectif de relier les écluses en comptant les péniches.
Je pourrais partir à l'étranger c'est vrai, mais je me dis qu'il y a encore tellement à voir au seuil de ma porte.
En me penchant sur une carte de l'hexagone, 2 cours d'eau me sautent aux yeux. La Dordogne, mais je l'ai déjà faite en 2012, puis la Loire.
La loire à ce jour considérée comme le fleuve le plus sauvage et le plus dangereux d'europe. Sa réputation me va bien, car comme l'on dit, toutes les bonnes choses se méritent et je suis certain qu'elle vaut la peine de s'y frotter.
Je ferais donc la descente de la Loire en Kayak du Puy-en-Velay jusqu'à Nantes.
Oui mais pourquoi du Puy en Velay jusqu'à Nantes et pas de sa source au Mont gerbier de Jonc jusqu'à Saint Nazaire ?
Le choix est très simple :
Tout d'abord, en amont la Loire n'est qu'un petit filet d'eau et ne devient navigable en kayak qu'à partir du Puy en Velay.
Pour ce qui concerne la fin du parcours, il faut savoir qu'à partir de Nantes la Loire devient un estuaire et passe sous la législation du domaine maritime. De ce fait la règlementation de navigation n'est pas la même et impose du matériel et des éléments de sécurité bien spécifiques. Pour simplifier la préparation de mon raid, je fais le choix de rester sous la législation des eaux intérieures.
J'ai presque un an pour me préparer, trouver un bateau, faire mon road-book, prendre un maximum d'informations sur ce qui m'attend, m'entrainer physiquement, trouver et préparer le matériel.
On commence par la base de tout : Le bateau.
Celui que j'ai utilisé en 2012 pour descendre la Dordogne est un sévylor K1 pneumatique. Je prends rapidement conscience qu'il ne serait pas sérieux de se lancer sur 800 km avec ce bateau.
Il faut donc que je trouve une embarcation, mais comment choisir ?
Je liste donc tous mes critères et définis en face de chacun d'entre eux les solutions éventuelles :
Un prix raisonnable => acheter d'occasion
Une embarcation sécurisante => Bateau insubmersible, autovideur et sit on top.
Rapide => un kayak de mer.
logeable => avec des coffres de rangement.
Une fois les caractéristiques déterminées, je me rends compte qu'elles ne sont pas toujours compatibles entre elles.
Par exemple : Un kayak sit on top (ouvert) est très sécurisant, mais souvent très large avec une assise haute, donc peu rapide. Un kayak de mer va être très rapide, mais peu sécurisant et honéreux.
Au final, je reste campé sur mes critères et parcours le web à la recherche du bateau de mes rêves.
Je retiens 2 modèles qui réunissent tous mes critères :
Le Dag Mid-Way
RTM tempo
J'ai une petite préférence pour le Mid-Way qui est je pense plus adapté à mon gabarit, car avec ses 4m40 de long, il est tout de même 10 cm plus court que le Tempo.
Après des mois de recherche sur le net à traquer la bonne embarcation au bon prix, je trouve finalement mon Dag Mid-Way dans le centre de Paris qui repose tranquilement sur une grande amoire dans un studio de 20 mettres carrés.
Maintenant que le bateau est là, je vais pouvoir commencer à le préparer et regarder comment je vais y loger tout mon matériel.
Comme vous pouvez le voir sur la photo plus haut, le Mid-Way possède un grand coffre de rangement avec une trappe à l'avant, et un coffre moulé à l'arrière pour accueillir un ou plusieurs bidons étanches.
Le chargement de mon kayak est fait de la manière suivante :
Coffre avant (fermé) :
- Tente ultra-light
- Duvet léger
- Matelas autogonflant
- Trousse à outils
- Trousse multimédia
- Trousse de secours
- Réchaud à Gaz
Coffre arrière (ouvert) : 2 bidons + un sac étanche 20L + Chariot de transport
1er Bidon :
- Vêtements
- Trousse de toilette
2ème Bidon :
- Chaîne anti-vol
- Bâche militaire
- Papier toilette
- Petit Bidon etanche avec Papiers, etc...
- Road Book Papier
sac étanche 20L :
- 2 ou 3 bouteilles d'eau
- Chaussures de marche basses
- Pull
- K-Way
Il reste maintenant à essayer le bateau.
Je n'aurais l'occasion de faire qu'une seule sortie avec ce bateau avant de me lancer sur mon raid, mon entrainement s'est principalement fait avec mes deux autre kayaks pneumatiques.
Les présentations avec le monstre se feront donc lors d'une petite randonnée de 23km sur l'Eure en avril 2014.
Je vous laisse le découvrir en images.
La préparation du parcours et du road book :
J'ai eu la chance de pouvoir m'appuyer sur un topo-guide très complet détaillant tout le parcourt avec des cartes, des photos et des textes explicatifs.
J'ai scanné toutes les cartes de ce topo-guide en format PDF (88) pour les sauvegarder dans mon iphone équipé d'une coque étanche qui me servira de GPS et dans ma tablette.
De plus j'ai imprimé chacune de ces cartes en format papier en cas de panne de batterie.
Un autre ouvrage ma beaucoup aidé pour mes préparatifs, c'est celui de Bernard OLLIVIER.
Dans son livre il raconte sa déscente de la loire avec une multitude de détails sur le fleuve, les dangers, les difficultés, les choses à ne pas manquer, mais aussi le côté culturel.
Je vous invite à lire ce récit d'aventure qui se titre "Aventures en Loire" si vous voulez en savoir un peu plus sur ce grand fleuve sauvage.
Le timing :
Je partirais du Puy en Velay le 02 août en milieu de journée et j'espère pourvoir atteindre Nantes Pour le 23 août.
Pour atteindre mon objectif, je dois parcourir environ 800 km en 3 semaines soit une moyenne de 40 km / jour.
Cela fait une moyenne élevée, mais je tiens à préciser que ce raid n'a pour seul objectif que de prendre du plaisir et de vivre une expérience unique. Si la ville de Nantes n'est pas atteinte au 22 août, ce ne saura en aucun cas une défaite ou une déception, mais tout simplement je l'espère une belle expérience, car ce n'est ni un contre la montre ni un record.
Je compte néanmoins sur votre soutien et vos encouragements.
Nous sommes le 01 août, je suis à J-1 du départ.
Demain à cette heure (12h), je ferais la mise à l'eau du bateau.
Tout est prêt, les dernières vérifications du matériel sont faites....
Ya plus qu'à !!
Merci pour vos messages déjà nombreux avant le départ, je vous tiendrais informé quotidiennement sur le site dans la mesure du possible.
Le 02/08/2014
Départ : Le Puy en Velay 14h00.
Cette première journée de raid est la dernière.
En passant un rapide, je chavire et me fais projeter sur des rochers
Bilan : une plaie ouverte à la jambe qui m'oblige à abandonner.
Bien-sûr il y aura une seconde manche.
Je vous souhaite un bon mois d août.
Un petit retour sur la situation.
Tout d'abord merci à tous pour vos nombreux messages d'encouragements et de soutien.
Ma jambe se répare bien et me permet d'envisager d'autres vacances (Un peu plus sage cette fois).
Le plus difficile dans cet accident, ce n'est pas la blessure physique, qui aurait pu être beaucoup plus grave vu les circonstances, mais le fait de devoir abandonner casiment sur la ligne de départ un raid que je préparais depuis un ans.
Je prend cette expérience comme un rappel à la réalité, et comme je l'ai toujours fait jusqu'à aujourd'hui, je ne négligerais aucun détail dans la préparation de mes prochains raids.
J'espère pouvoir reprendre un jour l'écriture de cette page inachevée, en vous décrivant les magnifiques paysages de Loire.
En attendant, je ne me vois pas clôturer le récit autrement que sur mes autres aventures, alors :
VOS SEULES LIMITES SONT CELLES QUE VOUS VOUS DONNEZ,
ALORS, VIVEZ VOS ENVIES.
Je rajouterais seulement :
TOUT EST UNE QUESTION DE TEMPS !!!
N'OUBLIEZ PAS DE LAISSER UN PETIT MESSAGE CI-DESSOUS DANS "COMMENTAIRES"
